top of page

Le livre : pour une entrée en matière

  • boutetoriane
  • 9 oct. 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 30 oct. 2023

Il y a un objet que le tout-petit aime tourner, secouer, mettre à la bouche et regarder à l’endroit comme à l’envers : le livre. Qu’il soit en papier, tissu, carton ou avec des éléments sonores, il comble les enfants. C’est un objet qui rassure.


C’est également un premier pas vers la culture, avec lequel on peut entrer en interaction : lui parler, l’embrasser, le retourner… Hervé Tullet, auteur jeunesse, l’a bien compris. L’objet devient alors une véritable activité sensori-motrice. Lorsque l’on lit une histoire, on est dans l’engagement corporel : les mains, les yeux, la voix… L’enfant dialogue avec lui. C’est ce qu’Hervé Tullet a accentué dans Un livre, où il est demandé de le secouer, de souffler dessus ou encore de taper dans ses mains pour faire apparaître des couleurs.




Mais alors, peut-on emmener son petit de moins de trois ans à la bibliothèque ? Aujourd’hui, de plus en plus de bibliothèques développent des séances de bébés lecteurs, permettant aux parents d’avoir un temps privilégié avec leur tout-petit.



 

Les histoires


Lorsque l’on lit une histoire à un enfant de moins de trois ans, il la comprendra et l’interprétera à sa façon. Nous pouvons alors citer Petit-bleu et Petit-jaune de Leo Lionnide (1970). Un album racontant l’histoire de deux petites taches de couleur évoluant dans un univers de papier déchiré, sans aucun élément figuratif. Ces petites tâches abstraites vont à l’école, jouent avec leurs camarades et se font des bisous. Ici, l’auteur nous parle certainement de racisme ou d’homophobie mais rien n’est explicite. C’est un joli récit pour parler de diversité. Dans le même esprit, Petit gris, d’Elzbieta (1995) aborde la pauvreté. Une famille hésite à faire adopter leur enfant, un petit lapin gris, car elle est persécutée par des méchants. Petit gris va alors effacer tous les persécuteurs avec une éponge. Les auteurs jeunesse n’idéalisent rien, ils engagent en revanche les petits lecteurs par les émotions.



Dans le dernier protocole, Sophie Marinopoulos nous parle du livre chez l’enfant comme « un terreau fertile pour grandir et se construire ». Le ministère de la Culture a créé en 2009, « Premières Pages » : une initiative permettant à chacun de recevoir un album à sa naissance.


Il n'y a pas d'âge pour commencer à lire. L'enfant écoute même s'il regarde ailleurs, il fait ses propres expériences avec les livres : à l'envers, à l'endroit... Il faut désacraliser le livre.



" Le beau c'est les images mais aussi les mots dit par l'adulte." Jeanne Ashbé

 


Le lien parent-enfant


Chacun de nous a une sensibilité qui lui est propre. La partager permet de construire des liens, de grandir. Les enfants sont demandeurs de nouvelles découvertes et c’est à nous, adultes, d'y répondre.

Le lien entre le parent et l'enfant ou le professionnel et l'enfant peut être renforcé grâce aux séances de bébés-lecteurs organisées par des bibliothèques. Ces séances proposent aux tout-petits d'explorer les livres avec un espace en libre-service mais aussi d'écouter des histoires, racontées par les bibliothécaires.


" Les modulations de la voix parlée ou chantée, la beauté des images, des couleurs et de la belle rencontre des mots dans les textes littéraires et poétiques participent à l'éprouvée esthétique, lequel produit un certain bien-être psychique chez l'enfant. " Evelio Cabrejo-Parra

Posts récents

Voir tout

Comments


Dites-moi ce que vous en pensez

Merci pour votre envoi !

© 2021 Créé avec Wix.com

bottom of page